Une histoire de surface






Entrée tranquille un jeudi à 23h30 par P.
Cette fois-ci, nous sommes quatre : Stan, Ben, P. et moi.
P. n'a pas de...sac : un bonnet, une frontale et c'est parti !


passage par la châtière de béton.
Arrivés au Local, nous sommes rejoints par 3 cataphiles très habitués et très sympas, même si le plus calé "se la joue un peu" (dixit P., avec l'objectivité accrue de son oeil de newbie).
C'est sûr que ce gars est volubile et impressionne un peu avec ses (soit-disant) 50 heures de descente en 4 jours. Mais il faut avouer qu'il sait tout : notre plaque d'entrée, d'où nous venons, où nous allons, qui a fait quoi, dans quelle salle, tout...
D'ailleurs, certaines de ses phrases resteront "culte" pour nous - pauvres auditeurs émerveillés - notamment "les histoires de surface"...





Alors qu'ils sont sur le point de sortir, nous poursuivons notre route pour montrer le cabi à Ben et P. Je suis pas mal à la traîne dans la châtière avec l'acéto et mon lourd sac, mais l'expérience me dit de conserver un rythme sagement lent et progressif.

C'est la 3e fois que je déboule dans le cabi et rien n'a changé. L'émerveillement est un peu atténué depuis la 1e découverte de la salle. J'installe un nouvel équipement photo (trépied + appareil) et P. m'apprend à faire ma première balance des blancs. Mais finalement, c'est Ben et son compact sans pied qui feront les plus belles photos...Ne m'en déplaise, en fumant de l'albanaise.



On repart par la route septentrionale en croisant quelques myriapodes sur le chemin.



Nous arrivons à X, la 2e (et dernière) salle "off" que je connais dans le GRS. Le petit trou dans le mur de la cave a été rebouché. Comme nous ne sommes pas loin de la surface, Ben et P. - accros au smartphone - cherchent à capter du wifi...pour twitter la descente ? Mais ils n'ont pas le monopole de la connerie : à un moment où on se met à parler de "base jump", je demande gentiment : "ont-ils un parachute pour atterrir ?".

Le choix est pris de ressortir par une autre plaque dans l'ouest.
Arrivés rue G., nous tombons sur un groupe de 6 jeunes déchirés, dont une jeune fille en ballerines et mini-short. Certains d'entre eux ne peuvent marcher sans s'appuyer contre les murs. Nous empruntons le même chemin qu'eux pendant un moment jusqu'à ce qu'ils s'apprêtent à sortir. Malgré leurs injonctions à les suivre et vu leur état, je préfère sortir discrètement par ailleurs un peu plus loin. Nous poursuivons donc jusqu'à A. pour sortir tranquillement à 7h30. Un contingent de velib en rang d'oignon attendent d'être enfourchés par mes trois compagnons.