Buzz ville







Avec Stan, on se pèle un peu en attendant sur le quai du RER. Yom arrive et, fort de sa parfaite connaissance de tous les trottoirs franciliens, il nous conduit à la plaque d'entrée, à deux pas de là.
Nous ouvrons et descendons le puits d'entrée sans encombre. L'arrivée dans la carrière ressemble à celle de Gravelle : un puits central qui débouche au milieu d'un secteur à vastes piliers tournés. On s'équipe, on refait un peu les sacs. Mais Yom a oublié de prendre le plan ! Par chance, j'ai nonchalamment cliqué sur "impression" juste avant de partir de chez moi.
Cela dit, le plan que nous avons est très fruste : il donne le dessin des galeries mais quasiment aucune indication textuelle. En outre, nous ne savons pas où nous sommes sur le plan, donc pas d'idée d'où nous partons.

Pour célébrer l'extraction du sac de Stan d'une boussole miraculeuse, on choisit de se diriger vers le nord. Nous naviguons un peu au pif quelques instants pour nous faire une idée de la nature et de l'ampleur du réseau : beaucoup de piliers tournés et de consolidations en général, et pourtant pas mal d'effondrements un peu partout. Au chapitre des nouveaux équipements, Stan a installé sa frontale sur une nouvelle casquette de sécurité renforcée, du plus bel effet.



Après avoir tourné en rond une petite heure, nous nous décidons à emprunter un étroit et bas corridor maçonné. Par chance, il débouche sur un très agréable lieu de pause : la salle du requin. Nous nous arrêtons une heure où nous nous sustentons d'un gâteau fait avec de la pâte de speculoos à la framboise.



Après la salle du requin, le réseau continue vers l'est dans des galeries très humides. A un carrefour, nous trouvons 2 seaux joliment concretionnés.



Ce lieu particulier vient s'ajouter à la salle du requin dans la liste des lieux remarquables, et pour la première fois de la soirée, nous sommes capables de nous situer sur le plan ! A partir de maintenant, nous serons en mesure de l'annoter abondamment.

Répertorier et cartographier nourrit notre besoin de complétude. Cela dit, nous passerons quand même beaucoup de temps à nous perdre, à discuter position et itinéraire, ainsi qu'à explorer des culs de sac en rampant sur du remblais.

En poursuivant notre cheminement vers l'ouest puis le sud, nous parvenons à la salle de l'apéro, une grande table aménagée à côté d'un terrain de pétanque ! Puis, un peu plus loin, à la salle du lavoir où nous nous arrêtons un peu.



Ce secteur a été exploité en champignonière avec de longues et larges galeries parallèles entre des piliers tournés. Les éboulement que nous rencontrons se font de plus en plus massifs et impressionnent beaucoup, surtout moi, tandis que Stan y semble totalement insensible. Je dois avouer que, à la vue de blocs gros comme des jetskis effondrés en quinconce, je perds plusieurs fois mes couilles.



Espérant revenir vers le centre de la carrière par le sud-ouest, nous fouillons le secteur mais toutes les galeries allant vers l'est sont injectées.

En revenant sur nos pas, nous nous rendons compte finalement que ce sont les deux quarts méridional et oriental de la carrière qui sont barrés ou bouchés. A posteriori, après recalage du plan de la carrière sur un plan de surface, cela semble logique puisque cette moitié interdite de la carrière est située en-dessous d'immeubles d'habitation assez récents, tandis que la partie souterraine accessible est sous le stade.
Du coup, nous nous sentons un peu désoeuvrés car ce qu'il reste à explorer s'est subitement réduit à zéro, et il n'est que 5h du matin. En fait, la carrière n'est pas très grande, mais nous avons dû faire pas mal de circonvolutions. Nous décidons donc de retourner faire une pause à la salle du requin avant de choper les premiers RER. Une fois sortis, sur le quai de la station, nos dégaines ne semblent pas suffire à dérider la "France-qui-se-lève-(très)tôt".