De retour dans Laplace







RV dimanche à 17h30 à la station du T3. Sur le quai, un étudiant italien me demande où je vais faire de l'escalade avec mon sac.
Stan & Yom arrivent et, pendant la marche jusqu'à la plaque, Yom nous raconte comment il s'est fait serré par les cataflics un vendredi midi rue d'Alesia.
Après avoir ouvert la plaque, nous descendons un escalier. On descend, on descend...Au bout d'un moment, on se demande s'il se termine un jour !
30 mètres et plus de 100 marches plus bas, nous atteignons enfin le niveau de la carrière.

Après 4 mois sans descente, sans avoir encore rien vu ni rien fait, nous sommes euphoriques du seul fait d'être sous terre. Comme plan, nous avons imprimé une reconstitution que j'ai faite à partir du site internet de Sam, le spéléo-geek.

Nous prenons la direction du sud, vers ce qui devraient être les plus grandes difficultés de notre programme : les "sous-réseaux" du sud.
La progression est difficile : les galeries sont basses et boueuses. Nous débarquons à Chinese Bomb, une grande salle-carrefour, mais la décision est prise de ne pas s'arrêter tout de suite et de continuer vers le sud, quitte à faire une pause en repassant par ici au retour.

Nous poursuivons donc l'exploration du secteur, empruntant plusieurs longues chatières. A un embranchement, dans un secteur bas, après nous être dispersés dans plusieurs chemins (Stan ayant pris la châtière la plus dure), nous concluons que ce dédale semble très ouvert et assez grand pour mériter une prochaine descente à lui tout seul.
Une prochaine descente où il faudra impérativement voyager très léger, vu les conditions difficiles de progression.

Nous faisons donc demi-tour et rampons aussi vite que possible vers Chinese Bomb.
à table !
Au menu, comme d'hab : sandwichs à la roquette, et muffins poire-chocolat. Stan & Yom ont même trimbalé jusque là pour me l'offrir une bouteille de vin blanc : cuvée "La châtière".

Mais dans cette salle, il ne faut pas être trop défoncé : en plein milieu, il y a un trou béant d'un mètre-carré et de 4m de profondeur dont les bords sont très glissants.
Dans la bourgeoise catégorie des équipements nouveaux, hormis ma TK-40, Yom étrenne un convertisseur grand angle "fish-eye" sur son reflex-compact. Les premières photos sont encore un peu floues, mais ça rend particulièrement bien pour photographier les grandes salles avec peu de recul.



Retour vers le nord et donc re-cassage de dos dans les galeries basses, l'allègement des sacs étant compensée par l'augmentation de la dose de psychotropes. Passage à la salle des orques : rien à voir.



Demi-tour, nous arrivons sous le puits de sortie vers minuit. A monter, l'escalier paraît encore plus long qu'à l'aller ! Juste sous la surface, les téléphones crépitent de SMS qui donnent le résultat du PSG et de l'élection. Nous refaisons rapidement la marche d'approche en sens inverse, mais Yom & Stan ratent le dernier RER, à 4 minutes près. La douche ne sera pas pour tout de suite.