Double descente

à 22h30, Yom passe me prendre en voiture. Comme on n'est pas en super forme, Yom a prévu un programme léger : des séances de photos dans deux carrières de banlieue. Nous nous garons et arrivons bientôt devant la plaque d'entrée. J'arrive à déloger la plaque de son trou mais pas à la soulever suffisamment pour l'ouvrir. Après quelques essais, c'est bien la première fois qu'on n'arrive pas à ouvrir une plaque (non soudée). On se sent un peu penauds. Mais Yom réussit finalement à l'ouvrir et nous arrivons dans cette carrière que nous avons déjà visité une fois à titre exploratoire.
On comptait filer directement vers les seaux oncrétionnés, mais la seule galerie d'accès est obstruée par un énorme effondrement de fontis (qui ne date pas de très longtemps). En retenant notre souffle, nous escaladons ce mikado de blocs en équilibre en nous faisant le plus délicat possible. Je ne pense à rien, pour m'alléger au maximum. Par la suite, je n'en parle pas à Yom, mais je sais que - comme les miennes - ses couilles ont perdu la moitié de leur volume.
Arrivé sur place, Yom démarre sa grosse lampe à acétylène et on prend pas mal de photos des seaux innondés.
Un peu plus loin, on se pose dans la grande salle de l'apéro, très accueillante et confortable. Cette fois-ci, on a pensé à apporter la dose de bières !
Là, sans prévenir, l'acéto s'engorge et ne fonctionne plus. Dans la pièce, c'est comme une brutale éclipse de soleil. En outre, c'est très embêtant pour les photos, d'autant plus que je n'ai pas pris assez de bougies. Finalement, on réussira à la refaire marcher plus tard.
Après avoir fait les cons en ombres chinoises sur une photo, vers 3h, on se dirige vers la sortie pour quelques dernières poses au puits. Après du light-painting raté, la sortie se révèle - contre toute attente - plus facile que l'entrée.
Yom voulait attendre le milieu de la nuit pour ouvrir une autre plaque plus exposée. Après avoir repris la voiture, effectivement, la plaque est juste à un carrefour. Après avoir essayé tous nos mousquetons et crochets, c'est finalement une simple boucle en métal blanc d'une sangle de sac qui fera l'affaire !
Très lourde, la plaque se révèle difficile à fermer de l'intérieur. Dans la panique, je lâche la torche de Yom qui se casse après une chute de 10 mètres dans l'escalier. Gloups !
Je suis un peu désolé mais on est entré : c'est toujours ça. La carrière est petite, et on craint un peu que le contenu soit maigre. Mais finalement, de salle en salle, de plaque en plaque, de fresque en fresque, cette petite carrière propre et superbement consolidée est très attachante. On y restera plusieurs heures sans voir le temps passer.
Vers 6h30, j'ouvre difficilement la plaque par en-dessous et rassasiés d'explos pour cette nuit, nous nous engouffrons dans la voiture.
Le lendemain fut une journée "Voltarène" pour soigner les stigmates des ouvertures/fermetures de plaques. Trop vieux pour ces conneries...